Dans une forêt au sommet d'une colline, dans une petite maison bleue, vivaient un chien nommé Lilly et sa compagne humaine, Kenya.
Quand Kenya n'était pas à l'école, elle emmenait Lilly à travers les sentiers de la forêt ; Kenya montait son vélo, et Lilly la suivait timidement. Elles exploraient la forêt ensemble à travers les sentiers étroits et regardaient les arbres. Vers la fin de la forêt, où l'on pouvait voir le soleil se coucher, le sentier s'élargissait pour que Lilly et Kenya puissent être côte à côte en descendant la colline. Lilly adorait la sensation de courir en descente - la brise dans sa fourrure, la vue rapide des champignons et des arbres dans sa périphérie, et la sensation magique de voler dans les airs. Parfois, en descendant, elle regardait Kenya sur son vélo, les pieds tendus et hors des pédales, les roues tournant infiniment vite, et elle pensait à quel point Kenya devait se sentir magique sur cette machine, encore plus que Lilly avec ses quatre pattes. Bien sûr, Lilly adorait courir, mais Kenya faisait quelque chose d'encore plus étonnant ! Elle gardait son équilibre sur un véhicule, et elle le faisait avancer miraculeusement en tournant les pédales. Lilly voulait pouvoir faire cela plus que tout, mais elle n'avait jamais entendu parler d'un chien montant à vélo.
Un jour, sans en parler à Kenya, Lilly se rendit au garage où se trouvait le vélo de Kenya et essaya de trouver un plan pour le monter. Elle devait d'abord trouver un moyen de s'asseoir dessus. Une fois qu'elle pourrait placer son corps sur le siège, alors…
Elle leva son corps supérieur de sorte que ses pattes reposaient sur le dessus de la roue. Elle les monta encore plus haut pour atteindre le siège, puis fit un saut de foi, espérant que ses pattes arrière atterriraient au-dessus de la roue et derrière le siège. Elles y parvinrent, mais en même temps, ses pattes avant ne pouvaient pas atteindre les poignées et elle tomba sur le côté, entraînant le vélo avec elle.
CLANG, fit-il en touchant le sol.
Kenya entendit le bruit et courut au garage. Elle vit Lilly assise timidement à côté du vélo tombé. Lilly ? Que s'est-il passé ?
Elle rit en ramassant Lilly du sol. Kenya vit que Lilly regardait tristement le vélo et, immédiatement, elle comprit. Toi aussi, tu veux quelque chose à monter, hein ?
Kenya savait quoi faire. Elle demanda à son père de construire quelque chose avec des roues où Lilly pourrait se loger.
Ils lui construisirent une plateforme en bois avec une large poignée en caoutchouc pour que ses pattes puissent s'y reposer, et en la poussant de chaque côté, elle pouvait contrôler la direction des roues. Quand Kenya la montra à Lilly, elle était si ravie qu'elle sauta autour de Kenya, sa queue remuant frénétiquement.
Elles se rendirent sur une petite pente dans la forêt pour tester le nouveau véhicule de Lilly.
D'accord, Lilly, c'est parti !
Lilly sauta dans l'engin avec enthousiasme, et Kenya lui donna une petite poussée. Il descendit la pente pendant dix secondes. Bien que Lilly puisse sentir la brise dans sa fourrure, elle n'aimait pas la sensation d'instabilité sur la plateforme, elle se sentait beaucoup mieux lorsqu'elle était totalement en contrôle. Est-ce ce que Kenya ressent quand elle monte à vélo ? Cela ne se peut pas !, pensa Lilly. Elle aboya, faisant savoir à Kenya qu'elle voulait descendre. Après que Kenya ait mis Lilly par terre, Lilly s'allongea sur l'herbe et soupira. Elle était un chien à quatre pattes, pas un humain, et cela signifiait qu'elle ne pourrait jamais ressentir ce que Kenya ressentait en montant son vélo.
Kenya s'assit avec elle et caressa sa fourrure tout en pensant à une idée, pour faire réaliser à Lilly les choses étonnantes qu'elle pouvait faire.
Tu sais quoi ? Descendons la grande colline en courant. Toutes les deux !
Kenya n'apporterait pas son vélo cette fois.
Elles marchèrent lentement vers la colline, Lilly suivant Kenya avec la tête baissée de déception. Kenya savait que la mauvaise humeur de Lilly s'améliorerait bientôt,
Je vais te faire la course, d'accord Lilly ?
dit Kenya avant de descendre. Lilly inclina la tête à cela. Elles n'avaient jamais fait de course auparavant. Kenya était toujours en avance sur Lilly avec son vélo, mais maintenant…
Prête… partez…
Aussitôt que Lilly entendit partez
, elle s'élança en bas de la colline, bondissant à travers l'air léger, et elle avait l'impression que ses pattes allaient infiniment vite, si vite qu'elle ne sentait pas la gravité tirer ses pattes vers le sol.
Elle regarda à côté d'elle vers Kenya, qui était déjà loin derrière elle ! Lilly atteignit le bas et courut en quelques cercles avant de remonter jusqu'à l'endroit où était Kenya. Kenya s'effondra par terre en position assise, éclatant de rires joyeux, et laissa Lilly sur ses genoux. "Tu vois à quelle vitesse tu es, Lilly ? J'ai besoin d'un vélo, mais toi, non ! Tu peux voler toute seule !"
À partir de ce jour, Lilly savait qu'elle ne devait pas être triste de ne pas pouvoir monter à vélo, car elle avait appris que toutes les créatures peuvent faire des choses uniques et étonnantes.
