Comme vous le savez peut-être dormir « peut être risqué pour la santé ». Mais à l’inverse, ne pas dormir provoque aussi des changements dans notre corps. Effectivement, la science nous informe que le manque de sommeil mime les effets d’une consommation d’alcool.
Le sommeil, un élément important pour passer une bonne journée
Un rendez-vous en ostéopathie débute toujours par un questionnaire approfondi. Avant qu’ils passent sur la table, j’ai besoin de savoir pourquoi mes clients viennent me consulter. Certes leur douleur est importante pour moi, mais ce qui l’est encore plus est leur mode de vie.
L’ostéopathie considère l’humain dans sa globalité.
De ce fait, avant de poser mes mains sur leur corps, j’ai besoin d’en apprendre un peu plus sur eux : leur passé médical, leur alimentation, leur niveau de stress … leur hygiène de vie en somme. Et parmi toutes ces informations, pour certain.e.s, je m’aperçois que la relation au sommeil s’avère particulière.
Que ce soit pour un ado au cégep, un adulte débordé au travail, de nouveaux parents et leur premier enfant, le sommeil est souvent vu comme un lot d’heures bonus. Trop souvent, on utilise les heures destinées à dormir pour faire, ou finir les tâches prévues pour la journée : tâches scolaires, professionnelles, ménagères, etc. On se retrouve, in fine, avec une dette de sommeil.
Afin d’expliquer à mes clients l’importance du sommeil pour le corps humain, mon esprit repart en général en 2011. À cette époque, je me trouvais sur les bancs de l’institut toulousain d’ostéopathie (en France). Au détour d’un cours dédié aux maladies neurologiques, j’avais découvert les effets du manque de sommeil sur l’organisme, et notamment ses similitudes avec les effets de l’alcool.
Plus récemment, je suis tombé sur une lecture datant du 20 juin dernier (2020) qui relatait les mêmes conclusions : un manque de sommeil provoque des effets similaires à une consommation d’alcool.
Le manque de sommeil et l’alcoolémie : même combat!
La science nous apprend que passer un certain temps sans dormir influence notre corps, de la même façon que peut le faire une consommation d’alcool :
24 heures consécutives sans dormir correspondraient à plus de 2 pintes de bières dans le sang.
Cette comparaison entre l’alcoolémie et le manque de sommeil est un excellent exemple pour comprendre, et faire prendre conscience à mes clients quels sont les retentissements sur le corps humain quand nous sommes « léger » sur le sommeil. Nous avons tous remarqué que notre état n’était pas des plus optimal lors de soirées arrosées. Il s’avère rapidement difficile de réaliser une tâche « intellectuelle ».
Il suffit de relire des textos écrits après quelques verres pour s’en rendre compte…
L’état d’ébriété induit :
- une baisse de l’attention ;
- une augmentation du temps réflexion ;
- une baisse de la concentration ;
- etc.
Si on place l’alcool (et ses effets) à l’échelle d’une journée classique, on comprend facilement que pour mener à bien ses activités quotidiennes (faire ses devoirs, travailler, prendre soin des enfants, pratiquer une activité sportive,…), l’ajout d’alcool n’aide pas dans l’équation.
Le manque de sommeil n’est pas si différent.
Donc rappelez vous :
Le manque de sommeil peut être comparé à une consommation d’alcool !
Être conscient de ça permet de réaliser facilement l’importance d’avoir un sommeil régulier, et surtout l’intérêt de ne pas être en dette de sommeil.
Iriez-vous au travail, à l’école après avoir bu quelques verres ? Non, cela ne serait pas judicieux pour être efficace au cours de la journée.
La conclusion est la même pour une dette de sommeil.
La prochaine fois que vous serez fatigué.e.s et que vous devrez finir une dissertation, envoyer un courriel, ou ranger les jouets de bébé qui trainent dans le salon, pensez à deux fois avant de veiller. Essayez plutôt de retrouver les bras de Morphée rapidement.
